Shumona Sinha
Ecrivaine, essayiste, traductrice
Romancière franco-indienne, Shumona Sinha a publié des ouvrages qui interrogent, en particulier, l’identité, l’exil, la condition féminine. Ils se sont vu décerner des prix littéraires et ont fait l’objet d’études dans plusieurs pays. A dix-sept ans, Shumona Sinha reçoit le Prix du meilleur jeune poète du Bengale. Elle étudie la science politique et l'économie à Calcutta, obtient une maîtrise en littérature et linguistique françaises, est recrutée comme professeur d’anglais en France. Elle travaille aussi comme interprète-traductrice à l’Ofpra. Elle obtient un Master 2 en lettres modernes à Paris Sorbonne en 2006. De 2005 à 2007, Shumona Sinha publie avec Lionel Ray une anthologie de poésie française contemporaine en bengali, un recueil de poésie bengalie contemporaine en espagnol, un recueil de poésie bengalie contemporaine en français.
En 2008, son premier roman, Fenêtre sur l’abîme (La Différence) est inspiré de son itinéraire personnel. En 2011, Assommons les pauvres ! (L’Olivier) est tiré de son expérience à l’Ofpra. Il obtient le prix Eugène-Dabit du roman populiste 2011 et le Prix Valery-Larbaud 2012. Il a été adapté au théâtre et traduit dans plusieurs langues.
En 2014, Calcutta (L'Olivier) reçoit le prix du rayonnement de la langue et de la littérature françaises de l'Académie française et le grand prix du roman de la Société des Gens de lettres.
En 2017, Apatride (L'Olivier) décrit les destins croisés de trois jeunes femmes.
Le Testament russe, paru en mars 2020 chez Gallimard, raconte la fascination d'une jeune Bengalie, Tania, pour un éditeur juif russe des années 1920. Dans L'Autre Nom du bonheur était français, en 2022 (Gallimard), Shumona Sinha évoque son parcours du bengali, langue « natale », au français, langue « vitale ».
Souvenirs de ces époques nues (Gallimard, 2024) suit l’aventure d’une jeune femme française dans un ashram en Inde et s’interroge sur la place de la femme en amour comme en religion.