Gouverner, c'est oser.
Edition 2018.
La Presse, dans toutes ses expressions, écrite, parlée, audiovisuelle ou digitale, est sûrement un bon miroir de notre temps.
Or, au travers de ce prisme, l'audace nous est proposée, depuis plusieurs mois comme l'Alpha et l'Omega du gouvernement des hommes.
Celui de la Cité, aussi bien que des entreprises, voire de toute collectivité humaine organisée.
L'audace est partout avec son cortège de substantifs associés :
aventure, optimisme, espoir, novation, pari, inconscience, naïveté, jeunesse, transgression, courage, bravoure ou bravade ...
Devant cette efflorescence débordante, on se prend, sauf à s'en laisser tourner la tête, à espérer que se forge un néologisme, un de ces mots-valises, qui l'embrasserait tout entière.
En fait, ce néologisme existe.
Osé, il a, en son temps, fait couler autant d'encre que de salive.
En vérité célébrer l'audace dans la gouvernance, ne serait-ce pas faire l'éloge de la bravitude ?